Conseil d’ami :
Ne jamais se coucher en lisant qu’un couple de rats donne une descendance en 18 mois de un million d’individus. De rats, quoi…
Un million.
18 mois.
Conseil d’ami :
Ne jamais se coucher en lisant qu’un couple de rats donne une descendance en 18 mois de un million d’individus. De rats, quoi…
Un million.
18 mois.
À la Buvette du Marché, j’ai vu des gens hurler pour le foot, s’emporter pour France-Nouvelle Zélande au Rugby.
J’ai vu des gens commander un café et d’autres une planche saucisson/tomme de Savoie.
À la Buvette du Marché, il y a ceux qui terminent la semaine avec un Spritz et d’autres qui préfèrent un Mojito avant de filer au Brise Glace voir Dominique A en concert. Cacahuètes for everyone.
À la Buvette du Marché, j’en connais qui pleurent, lunettes noires et visage fermé parce que cette « histoire est terminée, terminée, comme ça, un texto pour me dire que c’est fini, un texto, pas un coup de fil, un texto, terminée. », comme si même à 50 ans on pouvait avoir rejoint sans autre forme de procès les moyens de communications des adolescents.
À la Buvette du Marché, il y a ceux qui commandent des coupes de champagne et ceux qui cherchent leurs pièces roses pour réussir à payer un café.
À la Buvette du Marché, on raconte que certaines, c’est à dire une + une, se sont mariées et ont choisi d’offrir ici le vin d’honneur. Un vin d’honneur. Un honneur. Célébrer ici un mariage de une avec une en est un.
Parce qu’ici c’est possible.
Parce qu’ici, on est accueilli.
Parce qu’ici, on est toujours accueilli.
Ici on vous attend.
Ici on vous écoute.
Ici on est sourire et entrain.
La Buvette du Marché est un lieu de vie.
Elle en est témoin, cette femme millénaire qui regardait ce café animé depuis sa fenêtre d’en face. Elle n’était pas de la génération du Festival International du Film d’Animation. Son animation à elle c’était la Rue Sainte Claire et ce qu’il s’y passe. La Buvette du Marché et ce qu’il s’y raconte.
De la Rue Sainte Claire, elle avait l’âge. Son visage portait les stigmates des années qui se sont écoulées par centaines.
Pour moi, le café est un rendez vous. Mon salon de lecture. C’est là où je réfléchis. Là où je prête l’oreille. Où j’écris quelques anecdotes. C’est aussi un monde que je garde en secret.
Alors voilà.
J’entends et je lis, ici et là, que la Rue Sainte Claire devient MickeyLand, que les terrasses dérangent, encore et toujours, que les touristes, bientôt tout comme à Venise, Barcelone, Amsterdam et Dubrovnik, ne sont pas les bienvenus.
C’est difficile de vivre ensemble.
Difficile d’habiter centre-ville-au-calme-de-la-campagne.
Difficile de vivre dans une ville magnifique qui attire un monde dingue qui claque un pognon dingue et fait un bruit dingue (vous aimez ce qualificatif ??) lorsqu’on veut juste être tranquille chez soi.
Difficile de concilier l’inconciliable.
Par exemple, moi, je voudrais La Buvette du Marché en bas de chez moi. Mais j’habite un bled, vous pouvez pas imaginer. Pas un café. Rien. Le soir, je n’entends que le ruisseau. Le matin, les oiseaux. À part ça, rien. J’ai fait une pétition. Appelé la Mairie. Organisé une manif. Seule. Avec ma banderole « EN PLUS D’UN RUISSEAU ET DES OISEAUX ON VEUT D’LA VIE ET UN BISTROT !! ». Comme y’a pas un chat dans ce village, personne m’a vu défiler, inutile de chercher dans le Dauphiné, y’avait pas un journaliste. Selon les organisateurs (moi), on était 20000 personnes, selon la police, ben…, y’a même pas de police.
Ma grand mère m’a dit un jour « c’est comme ça, on peut pas tout avoir, faut faire des choix dans la vie ».
Je pourrais prêter ma grand mère à ceux qui veulent être Dieu et régenter la vie et les gens. Mais je crois que ma grand mère mérite d’autres personnes que celles-ci.
Alors la ville, que les choses soient claires, elle est toujours mieux avec des gens, des commerces et des cafés. Sinon, ça s’appelle pas une ville. Même pas un bled. Ça s’appelle pas.
Vous voulez une nouvelle voiture, toit panoramique, éventuellement décapotable, même d’occasion avec un peu de kilomètres c’est pas grave, bleue pourquoi pas, vous n’êtes pas difficile, quoi !!! … et voilà ce qu’on vous livre !!!
Elle n’a même pas de pneus !!!
😡😡😡
450000 euro la robe de Meghan Markle et les sujets de la couronne viennent se faire soigner en France faute de moyens.
Va comprendre, Charles…
Eric Dupont Moretti, Cahuzac, la vie, quoi…
D’un coup voilà que je m’emballe au matin, comme si j’oubliais que c’est mauvais pour le teint !
Alors qu’en fait il a raison Eric Dupont Moretti. Et c’est moi qui me goure, tellement j’suis bête.
Parce que précisément, c’est normal qu’on récompense quelqu’un en fonction de ce qu’il a fait. Si parfois il y a des claques qui se perdent et même si on n’sait toujours pas où elles vont, on est tous d’accord pour qu’une bonne action mérite récompense.
Ça, on est d’accord.
De deux, on n’oublie pas que notre article 1, c’est « les hommes naissent libres et égaux »…
On est toujours d’accord, hein ?
Mais comme on est tous différents parce qu’on n’est pas tous pareils : y’en a qui sont plus ceci, d’autres qui sont moins cela…, ça sous entend qu’on n’est pas tous exactement égaux mais que ces inégalités générées sont quand même possibles et donc justes et donc légitimes…
Vous me suivez toujours ?
Donc moi, pauvre cloche que je suis, lorsque je m’emballe au matin parce que Eric Dupont Moretti déclare que son client « ne mérite pas la prison » malgré ce qu’il a fait (que je ne vais pas rappeler ici puisque je n’ai pas assez de place pour écrire des nombres aussi longs avant la virgule), et bien jai tort.
Sur ce, je vais aller payer ma taxe sur les vitrines à la Mairie d’Annecy parce que je ne voudrais pas me retrouver à l’ombre pour 10 euro et 25 centimes, au prétexte qu’il y a des inégalités légitimes.
D’un coup voilà que je m’emballe au matin, comme si j’oubliais que c’est mauvais pour le teint !
Alors qu’en fait il a raison Eric Dupont Moretti. Et c’est moi qui me goure, tellement j’suis bête.
Parce que précisément, c’est normal qu’on récompense quelqu’un en fonction de ce qu’il a fait. Si parfois il y a des claques qui se perdent et même si on n’sait toujours pas où elles vont, on est tous d’accord pour qu’une bonne action mérite récompense.
Ça, on est d’accord.
De deux, on n’oublie pas que notre article 1, c’est « les hommes naissent libres et égaux »…
On est toujours d’accord, hein ?
Mais comme on est tous différents parce qu’on n’est pas tous pareils : y’en a qui sont plus ceci, d’autres qui sont moins cela…, ça sous entend qu’on n’est pas tous exactement égaux mais que ces inégalités générées sont quand même possibles et donc justes et donc légitimes…
Vous me suivez toujours ?
Donc moi, pauvre cloche que je suis, lorsque je m’emballe au matin parce que Eric Dupont Moretti déclare que son client « ne mérite pas la prison » malgré ce qu’il a fait (que je ne vais pas rappeler ici puisque je n’ai pas assez de place pour écrire des nombres aussi longs avant la virgule), et bien jai tort.
Sur ce, je vais aller payer ma taxe sur les vitrines à la Mairie d’Annecy parce que je ne voudrais pas me retrouver à l’ombre pour 10 euro et 25 centimes, au prétexte qu’il y a des inégalités légitimes.
Si c’est à cause de notre politique migratoire que les hirondelles ne reviennent pas, on est mal barrés pour le retour du printemps.
Si quelqu’un pouvait commencer de rassembler les animaux par couple, j’ai pas vraiment compté mais à vue de nez, on devrait pas être loin de 40 jours et 40 nuits…
Anecdote en passant :
J’avais des inséparables.
Deux.
Par définition.
Un jour, elle est partie. Pfuiiittt. Cage ouverte. Fenêtre ouverte. Envolée.
Un moment, elle est restée dans l’arbre d’en face puis elle a pris ses ailes à son cou et on attend encore les cartes postales de l’autre bout du monde.
J’ai cru qu’il allait mourir puisque par définition les inséparables… Alors j’ai pris les devants. J’ai fait un crédit sur 360 ans pour lui acheter un écran plat réglé sur Arte Spécial Documentaires Animaliers, je l’ai inscrit dans un agence matrimoniale pour veufs ou divorcés, j’ai demandé au voisin de commencer des travaux chez lui pour qu’il puisse observer ça depuis la fenêtre (fermée). J’ai même pris rendez vous avec un psychologue des oiseaux pour savoir comment lui parler.
Jusqu’à ce que je le surprenne à faire des pirouettes de malade dans sa cage, à plonger dans sa baignoire comme s’il était à Aquaparc, et quand il chante on dirait qu’il veut détrôner Madame Monsieur pour l’Eurovision…
Bref.
Parfois je me demande si on n’est vraiment faits pour être en couple.
Analyse de « Sa majesté des mouches » (peut être que c’est juste ce qu’il me manquait…) :
« – Mais l’objet du roman est justement de montrer que si nous cédons à la sauvagerie, la société s’écroule.
– Peut-être qu’elle le devrait. C’est une imposture. Voilà ce que dit le bouquin. On se croit tous civilisés, alors qu’au fond, on ne l’est pas. »