Anecdote d’un après midi à la librairie :
Elle me demande quelques romans qu’elle a repérés dans des magazines. Evidemment tout est tellement bien rangé ici qu’il y en a un que je devrais trouver mais sur lequel je ne parviens à mettre ni les yeux ni la main.
Alors elle finit par me dire (parce qu’elle voit bien que je me maudis d’être si désorganisée pour ne pas dire carrément bordélique) que ce n’est pas grave, qu’elle peut patienter le temps que je le retrouve, que j’en reçoive de nouveau, que l’alignement des planètes me donne une meilleure vision de l’organisation spatiale de ces foutus bouquins dans cette foutue boutique… Mais je suis têtue. Je m’évertue. Elle craint que dans quelques secondes je ne sois abattue alors elle me glisse, pour que je comprenne que ce n’est pas grave, que je peux lâcher l’affaire :
« Vous avez vu c’que j’ai encore sur ma table de nuit.. !! »
😳😱😱
Je tiens à préciser ici et à la face du monde, au cas où des oreilles indiscrètes (et il y en avait je les ai vues) propagent des rumeurs que je ne pourrais endiguer, que non. Je ne sais pas ce que cette dame (charmante par ailleurs) a sur sa table de nuit. Je suis d’accord pour l’imaginer, si l’on m’explique, si l’on évoque l’incommensurable, si l’on me confie le besoin d’avoir devant soi, d’être entouré, cerné, protégé.
Mais non, je n’ai pas vu.
Et j’ai, bien entendu, retrouvé ce « Giboulées de soleil » à peine elle avait passé la porte…